Rêve calomniateur

 

Une femme de 27 ans a fait le rêve suivant :

« Je suis à la fenêtre d'une maison que j'habitais enfant ; nous sommes dans la même pièce ma mère et moi.

Dans la rue, sur une petite place à gauche, j'aperçois une dizaine d'hommes s'apprêtant à chanter en chœur. Ils portent tous une chemise blanche. Parmi eux, il y a un homme que ma mère et moi connaissons, un type odieux qui « sait quelque chose sur notre compte ». Je dois l'éliminer. Mais il se trouve au milieu des autres, et je ne désire pas frapper des innocents. Ma mère approuve l'assassinat. Je pense pouvoir l'atteindre avec un fusil ; je le crée en tendant le bras droit, je pointe l'index. L'homme se détache du groupe et court vers ma fenêtre. Je tire froidement deux coups de feu, puis un troisième pour plus de sécurité. Je tue l'homme.

Je m'aperçois avoir inscrit tous les noms des chanteurs sur une feuille de papier. Cette preuve doit être détruite ; sans cette feuille de papier, personne ne pourra m'accuser. Je la fais brûler dans un cendrier. Je me rends au marché pour me créer un alibi. J'aperçois un magasin ouvert (une espèce de garage) rempli de cages avec des canaris qui volent et ouvrent le bec mais sont complètement muets. J'ai peur car le silence est absolu. Si les canaris ne sont pas mis en liberté, ils resteront muets à tout jamais.

Analyse

thème onirique : « Un assassinat » ;

personnages : moi, ma mère, un groupe d'hommes ; intrigue (simplification) : des hommes chantent, l'un d'entre eux sait trop de choses sur mon compte ; je l'assassine avec l'approbation de ma mère. Je me rends au marché et remarque dans un magasin des canaris en cage qui n'arrivent pas à chanter.

Eléments

1re association

2 e association

fenêtre

regarder

une part de ma vie

maison d'enfance

sécurité

passé

mère

indifférence

complicité

petite place

liberté

mon pays

chœur

discussion

parents et amis

chemises blanches

pureté

hypocrisie-couverture

homme odieux

mal

calomnie

fusil

colère

courage

index

accuse

annuler

feuillet de la preuve

négation

vérité

marché

contacts

se cacher

magasin de canaris

discuter

mes pensées

cages

prison

le conditionnement

silence

peur

peur

mutisme

mort

mort psychique

 

- 1er message onirique. Je fais taire quelqu'un qui connaît mes secrets mais j'ai peur d'être punie par la mort.

Interprétation

Le sujet examiné est une femme qui a divorcé depuis peu de temps. La mère vit dans un petit village où les gens s'occupent volontiers des affaires des autres et le commérage est à l'ordre du jour. Sa propre mère l'accuse sans arrêt d'avoir ruiné la bonne réputation de la famille. Les hommes de la petite place qui s'apprêtent à chanter en chœur sont les gens du pays qui cancanent. Parmi eux, il en est un particulièrement important : étant connu de la mère, il représente les parents proches. Les chanteurs portent des chemises blanches parce qu'ils désirent paraître purs et innocents. Pour eux, critiquer le comportement de cette femme est un acte de mérite et un jugement de personnes sages. Le sujet tue l'homme, qui fait fonction de bouc émissaire, en pointant l'index : le doigt qui représente l'accusation. Mais ceci ne suffit pas : le passé est inscrit dans l'esprit des parents et des amis ; elle brûle alors la feuille de papier qui représente les preuves et les souvenirs. Pour s'éloigner de la vérité calomnieuse, elle se rend au marché, là où il y a échange de biens, dans ce cas d'opinions.

Elle voit dans le magasin une quantité de canaris enfermés dans des cages mais qui sont muets et resteront mutilés jusqu'à ce qu'ils soient libérés. Cette vision inspire de la peur au sujet.

La conclusion du rêve est amère : la rêveuse se rend compte qu' au marché (la société), les personnes (identifiées aux canaris) sont des paysans entièrement conditionnés, prisonniers du dualisme et esclaves de leurs pensée au point de vivre la vie des autres au lieu de vivre la leur. Les personne pourront chanter à nouveau, c'est-à-dire vivre vraiment, si elles sont libérées de leur prison faite de conditionnements.

La peur dérive du fait que la femme craint de se laisser conditionner par les autres et de se sentir prisonnière d'un mode de penser qui n'est pas le sien et la conduirait à une annulation psychique.

- 2e message onirique. Le mode de penser de mes relations au sujet de mes décisions risque de me conditionner, mais j'élimine le danger. Il reste cependant que la société me désapprouve. J'ai peur de devenir comme elle et désire que les autres me comprennent.

Retour au sommaire
- © Copyright exclusif 1999-2009• La maison des fées • Tous Droits Réservés -
Le matériel contenu dans ce site est protégé par Copyright (propriété intellectuelle et droit d'auteur)
et ne doit pas être utilisé à d'autres fins que le visionnement privé, et non commercial.